(placeholder)
(placeholder)

Sauveur Carlus

graphiste, illustrateur, peintre, auteur, compositeur, interprète

Je suis né à Marseille et j’y ai vécu jusqu’à la fin de mes études. C’est ma grand-mère qui m’a élevé. Et c’est à elle que je dois tout…


D’aussi loin que remontent mes souvenirs, je crois avoir toujours mesuré la fugacité du temps. J’ai donc toujours considéré l’urgence.

Et celle-ci m’a poussé à créer.



Créer ! coûte que coûte ! Et pourquoi par le dessin ?


J’avais 5 ans quand ma grand-mère m’a emmené pour la première fois au cinéma. On repassait Blanche-Neige et les 7 nains.


J’en garde bien évidemment une empreinte très forte. Je fus impressionné par la sorcière. Mais peut-être plus encore par la beauté magistrale de l’ensemble des dessins. Je me suis dit alors, dans une de ces fulgurances qui peuvent traverser étrangement l’esprit à cet âge, que dessiner était donc certainement un métier et que l’exercer devait être magnifique.


À partir de cet instant, je n’ai fait que travailler. J’ai dessiné, et j’ai écrit. Je dessine et j’écris encore. Pour moi, c’est une même respiration.



Après un bac A3 (Lettres et Arts plastiques), j’ai donc pu obtenir un BTS d’expression visuelle option image de communication. J’y ai appris mon métier d’illustrateur – graphiste.


J’ai travaillé un temps dans une agence de publicité en Haute – Savoie.



Puis il a fallu que je remplisse mes obligations militaires.


Par le plus chanceux des hasards, j’ai alors été affecté sur Paris même. Pour moi, le petit marseillais, cette opportunité fut comme un cadeau du ciel ! l’occasion inespérée de pouvoir vivre enfin dans la capitale, et la découvrir !


Je m’y étais rendu auparavant deux, trois fois. Mais toujours trop brièvement. L’une d’elles parce que j’avais été sélectionné afin d’être juré au Festival du Film de Paris. J’avais d’ailleurs pu me lier d’amitié à cette époque à une comédienne, Soria Moufakkir.


L’année de mon service, j’ai alors écrit un scénario. Ce dernier fut choisi par une production. Le film s’intitule Pimprenelle, et ce fut justement cette amie comédienne qui put en tenir le rôle titre. C’est un court métrage. Je consacre quelques pages de mon site à cette expérience. Je l’évoque aussi dans un roman que j’ai intitulé Étincelle.



Je suis parti ensuite vivre plus d’un an à Londres.


J’ai travaillé simultanément à l’Aldwych et au Royal National Theatres, au sein des équipes front of house. J’étais en charge du public. Des postes incroyablement formateurs.


J’ai cependant décidé de rentrer en France et de m’installer bel et bien sur Paris afin d’exercer mon métier initial.


Je crée donc aujourd'hui des affiches, des faire-part, des logos, des illustrations, des packs, façonne l'identité visuelle d'événements…

Je travaille pour différentes sociétés (Vinci, Gribouill'art, La fille et le boulanger…). Tout ceci est visible ici, au fil de ces pages.


Mais je développe bien évidemment aussi des projets personnels. Je travaille par exemple actuellement sur un projet de BD.


J'ai écrit également des romans, des scénarii, des nouvelles… Il y a quelques années, j'avais notamment participé au Marathon d'écriture au Festival des Scénaristes de La Ciotat où j'avais proposé La sirène d'or. La présidente du jury, l'actrice Maria Schneider, avait sélectionné ce scénario pour y jouer le rôle. Nous avons été épaulés par Les Films du requin. Mais ce projet n'a malheureusement pu voir le jour car aujourd'hui Maria n'est plus…


Depuis mon exposition Palimpseste, j'ai alors également et tout particulièrement entamé une démarche à la fois graphique et musicale, en ce sens où je fais aujourd'hui tout pour présenter mon univers graphique couplé de chansons que j'écris, compose et interprète.


J'ai enregistré un EP, Marcescence, donné un concert au sein de mon exposition Vive le vent. Le réalisateur Lars Blumers m'a fait l'honneur d'une captation live de quelques-unes de mes chansons. Mais je réalise moi-même des vidéos pour en illustrer en convoquant bien sûr toujours, sous diverses formes, mon travail graphique.


Pour les chansons Vivre aïeul et L'invitation au voyage, j'ai pu par exemple réaliser des clips en dessin animé, entièrement conçus image par image.


Quoi que je fasse, je mèle mes mots et ma musique à mes dessins. Pour bâtir mon exposition Rendez-vous à Puteaux, j'ai d'abord écrit un conte pour la ville, et pour mettre en valeur sa scénographie à ciel ouvert j'ai réalisé un clip en dansant dans les rues.


Quand j'ai créé les tableaux trophées du Festival Ecran Jeunesse, j'ai écrit derrière chaque cadre un extrait d'une de mes chansons, comme un message personnel envoyé. Je me crée tout simplement des occasions pour faire de ma vie un voyage...


En écrivant enfin ces quelques lignes, bien évidemment un flot d'images me submerge. Celles des souvenirs évoqués, mais aussi tout le reste… Tellement d'épreuves ! Mais celles-ci – et c'est sans doute la magie de l'existence – revêtent avec le temps une certaine image du bonheur. Le fait de créer est, je pense, indissociable de l'émerveillement du quotidien. Quand Mary Poppins plonge dans les illustrations dessinées à la craie sur les pavés de Londres, plus que l'idée de se réfugier dans un monde fantasmé, ce qui m'a toujours le plus fasciné, c'est l'idée de recréer au contraire un monde, mais obligatoirement issu de la réalité. La magie la plus troublante est celle qui dort à nos côtés. Il suffit d'un rien pour la réveiller.


J'espère pouvoir alors garder intact en moi ce si précieux émerveillement. C'est ce qui permet, je crois, de faire naître des étincelles de nos rencontres, de faire peut-être de nos existences des destins.






(placeholder)
(placeholder)